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1er jour / 12/05/2000
Un départ magnifique, accompagné de musiciens embarqués dans la calèche du champion du monde d’attelage. Nous traversons les rues de Caen, escortés par de jeunes cyclistes espoirs de leur catégorie et de jeunes collégiens de l’Institution Saint Pierre à Caen, sans oublier la Gendarmerie Nationale. Nous faisons une halte devant la mairie où nous sommes reçus par Monsieur le Maire et son équipe, puis nous quittons Caen en direction de Falaise, toujours accompagnés des jeunes collégiens à vélo. La météo est jusque là de notre côté mais la pluie arrive lorsque nous arrivons sur Falaise.
La 1ère étape est Alençon où nous sommes escortés et reçus à la mairie.
2 ème jour / 13/05/2000
ALENCON – TOURS
La journée s’annonce plutot belle et calme après un bon petit déjeuner. Nous prenons la route afin de respecter notre horaire établit. Au bout de quelques kms, cernés de toute part par de jeunes motards (de superbes machines anglaises, italiennes et japonaises); on s’imagine être sur le circuit des 24 heures du Mans; ils nous dépassent tranquillement en nous saluant comme a leur habitude.
Sous la pluie, on traverse le Mans, évidemment en ce jour de compétition le centre ville est bloqué, ce qui nous dévie de notre parcours initial; au lieu de 100 kms cool, on se fait 80 kms de folie. D’ailleurs, Arthur et Thierry sur leur tandem (pleins les jambes!!) tombent en haut d’une côte (vivement ce soir).
Fiers d’etre escortés par la police, pour la traversée de Tours, nous nous rendons à la Mairie avec ¾ heures de retard sur notre horaire prévu et nous nous excusons auprès de la presse qui a trouvé cela intolérable et qui est partie.
Tant pis pour eux, le buffet était extraordinaire et avons tout mangé.
Hébergés au centre sportif; bravo pour leur équipement et leur hospitalité.
3eme jour: 14/05/2000
TOURS – POITIERS
Des jeunes collégiens, nous accompagnent durant les 120 kms de cette nouvelle étape. Venant de Moléon, environ 150 kms de Tours, pris en charge par des taxis qui bénévollement les escortent (nous les en remercions). Les jeunes se relaient en velo avec un enthousiasme débordant qui fera de cette étape un souvenir de rire et d’émotions. Merci a leur professeur Daniel Morisseau, parents d’éleves ainsi qu’à leur directeur de leur école qui nous attendent à l’arrivée pour nous conduire à l’auberge de jeunesse.
4eme jour: 15/05/2000
POITIERS – ANGOULEME
Pour des raisons de santé, également d’intendance, l’équipe se cinde en 2:
Pour la première qui se trouve sur la route au relief plutôt plat tout au long de cette étape, Nicolas surnommé, “ La Grappe” (voir explication au bas de la page), Omar, Nano et Thierry battent des records de vitesse ce jour. Ils arrivent à Angoulème avant la deuxième équipe partie en camion.
La deuxième équipe commence sa journée en prenant la température d’un médecin, ensuite dévalise les magasins de Poitiers pour se donner le luxe au début de la route d’exploser un pneu de notre super camping bar.
Tout le monde se retrouve chez MC DO ou l’équipe Ronald gentiement nous prêtent tables et terrasse pour un picnic improvisé.
Si vous demandez à Omar de ce qu’il pense de l’hotel de ville d’Angoulème, attendez-vous à une grimace, effectivement notre ami la limace se traîne jusqu’a l’hotel de ville qui se trouve sur un promontoire. Son architecture du milieu du 19 ème siecle, et notamment sa salle de bal antique nous charment et nous transportent vers un autre temps.
Accueillis par Philippe le responsable de l’auberge de jeunesse, un verre de Pinault des Charente nous attend en apéro (Delicieux pour ceux qui ne connaissent pas).Cette soirée se prolonge tardivement dans la nuit car pour la première fois de notre expédition nous nous réunissons afin de discuter et d’établir les responsabilités et les taches de chacun.
Cf “La grappe”: Surnom donné a Nicolas: il rassemble autour de lui pépettes et groupies qui virvoltent comme des abeilles en manque de miel.
5 eme jour: 16/05/2000
ANGOULEME – BORDEAUX
Nous sommes sur le point de partir et terminer un petit travail informatique quand Philippe nous rejoints et nous offre au nom de son équipe et lui-même une imprimante pour notre ordinateur portable. Philippe, nous te remercions et te souhaitons bon courage pour toutes les actions de solidarité que tu réalises dans ton travail.
Ce matin la circulation est très difficile au départ d’Angouleme; la RN10 est très dangeureuse, on ne se sent pas le courage d’affronter ses grandes masses de féraille qui dévalent comme ces taureaux lachés dans une ville le jour d’une féria.
De ce fait, on rejoint une petite départementale jusqu’a Libourne; fort vallonée, Murielle et Nano en tandem font du zèle en embrassant le bitume comme s’ils se trouvaient sur la terre sainte.
Les jeunes filles de l’institut Albert Le Grand nous attendent toutes à bicyclettes, quelles sont belles les gazelles!, elles nous donnent des ailes pour la traversée de Bordeaux, A la mairie on nous attend pour boire un pot.
Recu en grande pompe par l’adjointe de Monsieur Jupé à l’hotel de ville (magnifique) avec un discours solennel et plein d’ambitions, pour finalement être logés dans un gymnase. (Sans commentaire). Nous raclons le fond de nos poumons pour gonfler nos matelas pneumatiques mais heureusement Monsieur Gerald EMOND surnommé “La pompe”, sauveur de notre nuit prend le relais pour les gonfler. La nuit au gymnase: Nous servons de repas aux moustiques affamés et contents. Heureusement pour notre peau à 4 h du matin, la symphonie des marteaux piqueurs en ré bémol s’élève dans le ciel et contribue la fuite de ces belles bêtes.
6 eme jour: 17/05/2000
BORDEAUX – MONT DE MARSAN
Il est 8h du matin, encore enfouis dans nos sacs de couchage, le gymnase ouvre ses portes. Les jeunes Bordelais nous trouvant allonges sur leur terrain de basket, explosent de rire, ce qui n’est pas notre cas. Nous n’avons qu’une hâte, c’est de quitter cette ville. Attendus à l’institut Albert Le Grand, collège de filles à Bordeaux, un petit déjeûner nous attend; une très belle séance photos souvenirs dans la cour s’en suivent, ce qui nous reconciliera avec Bordeaux. Sous les applaudissements et les rires nous entamons notre etape du jour.
Kilometres après kilometres, nous traversons des petits pays très agréables, enivrés par l’odeur des Landes, la journée est délicieuse. Le collège et lycée de Mont de Marsan organisent notre hébergement et repas de la facon la plus sympathique et la plus simple. Conférence et débat s’organisent spontanément avec les élèves; les questions sur le monde des handicapés ainsi que le rôle de tout à chacun dans l’humanité fusent dans tous les sens.
7 eme jour: 18/05/2000
MONT DE MARSAN – ST JEAN DE LUZ
Il est trop tard pour se raser encore moins pour prendre le petit déj; on vient nous chercher pour la première conférence de la journée dans un lycee.(sympas, ils nous prépare un café). Plus de 300 élèves sont présents, apparemment tous conquis par notre projet compte tenu de leurs témoignages et marques de sympathie.
A la sortie de la ville, notre concepteur de tricycles ou handi bike de Caen nous attend pour nous livrer enfin, notre matériel tant attendu. Il reprendra avec lui le tandem qui servit à notre départ. Lancé à vive allure sur la nationale, fort emprûnté par les camioms et d’autres bolides, rattrappés par la police, non pour excés de vitesse, mais plus pour notre securité, ils nous escortent jusqu’à une sortie .Si toutes les filles de gendarmerie étaient aussi jolie que celle présente ce jour la, il y aurait sur les routes de France et de Navarre, beacoup plus d’excés!!!).
St Jean De Luz ou étape inoubliable, berceau du Pays Basque, incroyable a 500 mètres de l’hotel de ville, une ribambelle de gamins en basket dévalent une pente a côté de nos cycles en criant, amettant la foule de notre passage.
Après le verre de l’amitié et du protocole à l’hotel de ville, on se rend dans un hotel pour une conférence. Des chants, des poêmes et des dessins nous sont offerts; des discours d’honorable citoyens tel le Docteur Giraud, prix nobel de la paix,
sont orationnés derrière un seul thème ce soir: LA PAIX.
Chacun des membres de l’équipe s’expriment tour à tour sur son engagement et ses convictions pour le tour d’Europe que nous effectuons.
Il est 1 heure du matin, on décide tous d’aller mettre le feu en Espagne pour la première fois chez Jennifer (Discothèque: voir photos).
Les roues des fauteuils fument, la sexy leg de” La Grappe” s’affole (Nicolas), la mini-jupe de Babymumu fait tourner de l’oeil les espagnols sur des rythmes andiabliés.
8 eme jour: 19/05/2000
JOURNEE DE REPOS (Presque!!)
Nous nous rendons de trop bonne heure à notre goût (cf: Jennifer) à 10h15 au lycée Thomas d’Aquin. Tous les lycéens ainsi que leurs professeurs nous accueillent par une haye d’honneur, les festivités commencent:
Chants et danses folkloriques Basques nous sont présentés dans la cour du lycée sous un soleil radieux, dans une ambiance de joie et de générosité.
Débat et présentation des travaux réalises par les lycéens sur le thème de la Paix (k7 video, interview); nous répondons également à des questions préparés sur notre projet et notre engagement dans le tour d’Europe.
Il est 15 heures, allongés sur le sable blanc, nous dosons la quantité de crème que nous devons nous mettre sur le corps afin de ne pas attraper des coups de soleil (opération difficile et délicate!!), le bonheur!! Ne nous téléphonez pas aujourd’hui, merci.
9 eme journee : 20/05/2000
ST JEAN DE LUZ- PAMPLONA (Espagne)
A nous les Pyrenes
Les vives allures ne sont plus à l’ordre du jour, les longues routes tranquilles non plus.
Routes sinueuses, pentues se dressent devant nous; les mains crispées sur nos poignées du tricycle; notre rythme cardiaque résonne en nous comme un tambour qui s’amplifie à chacune de nos avancées. Nous tenons coûte que coûte, trop de visages de sourire d’enfants pour abandonner maintenant, chaque kilomètre passé est une victoire, une réussite dans notre projet.
Exténues, nous plantons la tente dans un camping, et plongeons dans les bras de Morphée, en espagnol s’il vous plait!
Cf: A quelques kms avant Pamplona, si vous passez par là, le propriétaire du camping est charmant et vous aurez même une piscine pour y piquer une tête.( rubrique clin d’oeil).
10 eme journée : 21/05/2000
PAMPLONA – TUDELA
Etape beaucoup plus tranquille que la précédente sous un temps maussade; nos handi bikes sont heureux de parcourir le pays espagnol. A part une anecdote, les 2 véhicules de l’expédition se sont perdus de vue et a occasionné une première dispute sans importance entre Daniel et Thierry. Nous vous rassurons, ils s’aiment toujours.
Beaucoup plus drôle: la ville de Tudela organise une conférence de presse. Murielle et Thierry parlent et traduisent en Espagnol au reste de l’équipe les questions posées par les conseillers municipaux ainsi que les journalistes. Imaginez que respectivement ils n’avaient pas pratiqué cette langue depuis 2 et 9 ans, des ésitations et des fous rires mais ils s’en sortent bien .Rire et détente dans un restaurant espagnol sont au programme pour finaliser cette journée.
11eme journe : 22/05/2000
TUDELA – FRAGA
Après cette superbe nuit à Tudela, nous prenons notre petit déjeûner sur le trottoir.
Assis sur un banc, qu’il est bon d’apprécier le réveil d’une ville inconnue; un moment volé sous une très belle lumière.
Aujourd’hui pour arriver en terre Catalane, notre rythme de croisière est très soutenu, chacun d’entre nous se sent avoir des ailes et pédalent en moyenne 35 km. De ce fait nous arrivons a Pina aux alentours des 16 heures, trop tôt pour s’arrêter, nous poursuivons notre course jusqu’a Fraga. Cette étape est la plus longue accomplie à ce jour. La physionomie des terrains traversés aujourd’hui est inhabituelle, canone et terres arides nous entourent.
Pour les baba cool, le camping de Fraga est une oasis; moustiques ravageurs, musique psychadélique, et feu de camp sont au rendez-vous. A la belle étoile pour certains allonges dans les sacs de couchage, ils se sentent bien et sereins, Bonne nuit, mon frere!!
12 eme journee : 23/05/2000
FRAGA – TARREGA
Daniel ou le farceur de ce jour suggère au reste de l’équipe afin d’accélerer le réveil de Thierry de laisser s’effondrer sur sa tête ce qu’on surnomme une tente.
Les rires de certains ne font pas l’hunanimité, n’est-ce pas Thierry ?
Ce moment de détente terminé, sur la route les premieres grosses chaleurs nous attendent pour arriver a Lerida et se perdent royalement.
La visite inattendue de cette ville nous fait perdre environ 1 heure ce qui n’occasionne aucun problème sur notre planning puisque nous avons peu de kilomètres à faire pour atteindre notre objectif de la journée.
Monsieur le Maire de Tarrega, ainsi que le président d’une association pour handicapés accompagnés, de leurs membres, nous font un acceuil triomphale sur la place principale de la ville.
Le rythme soutenu des questions posées par la presse locale font presque oublier a Murielle et Thierry leurs lacunes en espagnol (excellent moyen de progresser dans une langue).
Monsieur le Maire, nous conduit personnellement jusqu’a l’auberge de jeunesse et chaleuresement nous dit en toute simplicité: “ Faites comme si vous étiez chez vous”. Merci Monsieur Le Maire et la ville de Tarrega.
Comme tous les soirs, l’équipe se rencontre afin de discuter des infos et des photos que nous mettons sur le net pour mieux nourir les caprices et les curiosités de nos amis internautes. S’ il y a des questions que vous désirez nous poser, n’ésitez – pas à nous contacter.
13 ème journee : 24/05/2000
TARREGA – BARCELONA
Après une superbe nuit, nous quittons Tarrega vers 10 heures ou le traffic etait tres dense. Nous roulons sur des routes à 4 voies fortes vallonnees. Thierry sur un tricycle accompagné de Nicolas traversent un tunnel sous le col de Buck, sombre et obscure, nous n’avons qu’un feu rouge pour signaler notre presence dans la gueule du loup, les muscles des bras bandaient au maximum, il faut en sortir au plus vite.
A 15 kms de Barcelone et pour des raisons de sécurité, on emprunte une petite route qui traverse la banlieue. Pendant 1h15, nous nous perdons aux abords de la ville.
Peut-etre la fatigue mais surement la chaleur; S.O.S Police nous amene a l’hotel de ville ou nous sommes attendus.
Acceuil tres sympathique, après la réception nous avons meme le droit à une visite guidée de la Mairie qui date du xiv ème siecle.
Arrivées à l’auberge de jeunesse vers 21h30, impossible de trouver des places pour stationner nos vehicules dans des petites rues etroites et escarpees. Bref!! C’est la débandade complète. Les espagnols sont vraiment pas nos copains sur ce coup la !!
14 ème journée : 25/05/2000
BARCELONA – Journée de repos
Ce matin personne n’était pressé pour se lever ( A part Daniel notre clairon matinal) et pourtant ce n’est pas les activités qui manquent à notre programme.
Peu sont presents au petit déj ce matin; dommage pour les autres les portes ferment a 9h30. Notre journee est reserve a l’organisation de notre acheminement vers l’Italie, ce qui ne nous empeche pas de faire une tres belle ballade sur la Rambla de Barcelone ( rue pietonne). Pour des raisons de sante, Nano doit rentrer a Beyrout, Omar decide de l’accompagner. Leur retour se fait via Paris (Bus/Avion).
Apres toutes ces heures passees ensemble sur les routes, il est tres difficile de voir l’equipe se reduire. Ils seront toujours presents sur notre tour d’Europe.
Excellent souvenir de leur participation, nous souhaitons un bon rétablissement a Nano.
15 ème journée : 26/05/2000 journée sur le bateau
Bercé par les vagues alors que nous trainassons au fond de nos lits, il est 10 heures quand la sirène de notre Ferry retentit. Nous croyons revivre l’aventure du Titanic en entendant crier nos matelots italiens ces blagueurs faisaient une simulation de sauvetage. Discussions et farniente sont au programme.
A 17 heures, l’arrivée sur Génova se fait sans encombre, nous vous dirigeons directement vers une bibliotheque universitaire afin de vous transmettre le compte rendu de nos étapes. Grand remerciement à toute l’équipe de la bibliotheque. Ensuite direction vers le hauteurs de .Genova ou nous plantons le camp dans un magnifique camping situé au coeur d’une foret.
A la belle étoile et au tour d’un feu de camp, sereins nous passons notre première nuit en Italie.
16 eme journée 27/05/2000
Réveil aux chants des oiseaux. Nicolas nous redonne le rythme en attaquant ce matin un col de 472 mètres d’altitude. Paysage luxuriant et valloné, nous nous trouvons au Coeur du monde de la pedale. La fin de l’etape de ce jour est prevu a Tortona (comme le savent nos fans ) et bien “queue de cerises “. Nous poussons l’effort jusqu’a Piacenza.(+ 60 kms).
Apres de longues recherches nous trouvons un camping a Rivergaro, situe a une quinzaine de kms au sud de Piacenza. Le camping n’ouvre ces portes qu’au premier Juin. Apres de longues discussions le directeur accepte de nous recevoir sachant qu’il n’y a pas de douches ni de toilettes accessibles.
17 eme journee : 28/05/2000
PIACENZA – VERONA ( via Cremona et Mantova)
Reveil matinal agreable mais precipite du a la lenteur des preparatifs matinaux de chacun. (Douche, toilettes, pipi, caca etc..).La pluie rencontree la veille provoque des sueurs froides a Arthur; mais sa peau de crocodile permet a notre kan – gourou de revenir rapidement a sa plus grande forme.
Une journee d’intendance pour Papi, Arthur et Mumu commence pendant que les autres pedalent. L’organisation du tour et des relais s’effectuent de mieux en mieux . La participation de chacun se precise tant bien que mal au travers de discussions parfois houleuses.
Au km 100, l’un des camions nous fait une crise d’alternateur et decide de ne plus demarrer. Une petite poussette lui permet de repartir de bon pied.
Coup de Coeur sur l’architecture de Verone, nous sommes bien en Italie.La beaute des lieux n’empeche pas de rencontrer de nouvelles difficultes; en effet, le camion nous fait un nouveau caprice et nous demande de le pousser a plusieurs reprises; Lunettes noires et gomina sont au placard, place au camboui et aux odeurs acides.
Par consequent, c’est avec difficulte que nous atteignons la magnifique auberger de jeunesse pour profiter 1 fois de plus d’une soiree bien meritee.
18 eme journee – 29/05/2000
De part nos 2 precedentes etapes (2 x 130 kms), nous gagnons 1 journee consacree a la reparation du camion, la modification des plateausx des velos pour les etapes montagneuses et la reactualisation du site. Bref! afin de repondre aux consequences des kms parcourus.
Nous marquons un arret au pays de Romeo et Juliette, balcons, arenes, rue pietonnes.
Nous degustons la veritable pizza facilement roulee sous les aisselles des mamas (en effet, nous confirmons que ce n’est pas une legende.
19 ème journée – 30/05/2000
VERONE – BOLZEN
En pleine forme, après 2 nuits passées dans un bon lit, nous quittons Vérone la Belle.
Nous pensons que cette étape va etre très agréable, a priori sans difficulté particulière car a present les velos font partie de notre quotidien. Notre vitesse de croisière est intéressante, les membres de l’ équipage sont sereins.
A mi-étape, après la traversée de Trento, nous nous orientons vers une magnifique piste cyclable qui longe sur une cinquantaine de kms, falaises, montagnes aux sommets enneiges, cours d’eau, végétation luxuriante , loin de tout trafic.
Plus nous avancons vers Bolzen, plus nous ressentons le mélange des cultures italienne et autrichienne.
Antoine et Thierry qui parcourent ce relais du trajet du jour, et n’ayant pas pris le meme chemin que la voiture suiveuse (piste cyclable oblige), arrivent a Bolzen a la tombee de la nuit, affamés, et surtout gelés (les nuits sont de plus en plus fraiches). Le temps qu’ils retrouvent le reste de l’equipe, les Italiens les reconfortaient par leur chaleureux accueil.
20 eme journee 31/05/2000
BOLZEN – BRENNER
Ce matin, le ciel est plutot nuageux, nous sommes autour du petit dejeuner et apprécions le relief de notre étape.
Les Alpes, routes sinueuses, montées interminables, vent, pluie, cette journee s’annonce difficile et les heures qui vont suivre nous le prouveront. Cependant, nous constatons avec plaisir que les pistes cyclables sont de plus en plus nombreuses.
Avec un vent de face cet après midi, Antoine et Nicolas peinent dans la montagne pour atteindre la frontiere Autrichienne. Mission accomplie tard dans la journee et rendue plus difficile par un vent et un froid surprenant après la chaleur des derniers jours.
21eme journee :
BRENNER – INNSBRUCK
N’ayant pas trouve ou loger la veille, nous sommes venus passer la nuit a l’Auberge de Jeunesse d’Innsbruck et notre matinee commence alors par la visite de la vieille ville sous un soleil magnifique. Le patrimoine extraordinaire de cette ville nous emerveille et nous fait oublier la fatigue de la veille.
Nous rejoignons la route de Brenner vers midi pour aller pique niquer et manger pour une fois tous ensemble. Dans l’apres midi, nous enfourchons une nouvelle fois nos montures et savourons le plaisir de devaler les pentes durement grimpees le jour d’avant. Antoine, Arthur, Daniel et Nicolas n’ont pas reussi a atteindre le mur du son mais Presque !
La Police Municipale qui nous attend a l’entrée de la ville, nous escorte jusqu’a la Mairie ou nous sommes attendus par Veronika, Conseillere Municipale, et par Erich et Francine, responsables de la Maison de Retraite qui nous assure repas et hebergement.
Erich, le directeur de la maison de retraite, nous certifie qu’Innsbruck est le centre de l’Europe, la preuve il l’a ecrit sur un caillou dans le jardin de la mairie.
Kugi le cuisinier nous a prepare un veritable festin et un accueil tout aussi representatif du savoir vivre autrichien.
22eme journee
INNSBRUCK-MUNICH
Apres un petit dejeuner royal, prepare et servi par Kugi, notre sympathique cuisinier, nous prenons la route. Les 1ers quarante kilometres partant vers l’Est sont plats comme une mer d’huile mais la difficulte commence une fois que nous tournons vers le nord en direction de Munich : 32 kilometres de cotes sous un soleil de plomb. Vers 13H30, nous atteignons le sommet du col, d’une altitude de 941 metres et après une longue descente, nous retrouvons un leger relief et terminons notre etape sur du plat.
Nous sommes recus par la Mairie de Munich, situee dans un cadre exceptionnel. Le diner est pris dans le restaurant du Conseil qui se trouve dans les sous sols de l’Hotel de Ville ou nous attend la une surprise de taille : le Livre d’Or de la ville de Munich ou une page nous est consacree et que nous signons. Apres avoir bien mange…et bu ! la Conseillere Muncipale nous conduit vers l’hotel situe a cote de la gare ou Antoine recupere Agnes vers 23H, arrivee par le train de Paris.
23eme journee
MUNICH-NORDLINGEN
Apres une nuit passee dans un hotel situe au coeur de la capitale Bavaroise, nous partons vers 8H30 et prenons la direction de Nordlingen. Le paysage change, nous nous eloignons des Alpes, les laissant derriere nous. A notre grande joie, il fait encore tres chaud. En effet depuis Innsbruck le soleil nous accompagne !
La route que nous suivons porte bien son nom de “Romantische StraBe”, “La Route Romantique”. Le paysage est superbe, verdoyant et valonne. Nous arrivons a Nordlingen a 17H40 et la police nous escorte alors jusqu’au centre ou nous sommes heberges (une maison de retraite). Le diner est vite avale, il n’est alors que 18H et cela laisse a chacun le loisir d’occuper la soiree a sa convenance.
24eme journee
NORDLINGEN-WURZBURG
Ce matin, tout le monde a faim vu le repas leger de la veille, offert par la maison de retraite. Bien que la boisson ait ete a volonte, notre ami Daniel etait malheureux de l’absence de biere au repas qui lui a manque cruellement. Le parcours suivi dans la matinee est pratiquement plat, c’est a mi-parcours que les reliefs deviennent plus importants : les cotes sont longues mais la joie procuree par les quelques descentes nous fait oublier l’effort fourni pendant la grimpette. A l’approche de Wurzburg, les vignes font leur apparition. La Basse Frankonie est celebre pour ses vignobles et son vin blanc de grande qualite. A Wurzburg, nous sommes attendus dans un grand centre pour handicapes et le seul souci de cette fin d’etape, c’est que notre lieu d’hebergement se trouve sur les hauteurs de la ville. : 2 kilometres d’une cote que nous ne nous attendions pas a trouver a l’arrivee. La Polizei nous escorte, le charmant capitaine au corps athletique sort meme de sa voiture pour aider a pousser les velos dans cette cote qui nous parait interminable !
Bien sur, comme toutes femmes qui se respectent, nos deux charmantes accompagnatrices, Murielle et Agnes, ont alors des battements de paupieres au rythme des hanches de notre “gentleman capitaine”.
A l’arrivee au centre, l’accueil chaleureux nous fait encore une fois oublier les efforts fournis. Au grand bonheur de Daniel, cette fois ci bieres a volonte et somptueux repas traditionnel des vignerons de Basse Frankonie.
Le directeur de l’institution nous ouvre les portes de son centre comme si nous y habitions, nous laissant principalement libre acces a la piscine equipee de jets massants. Croyez nous, on en a bien profite !
25eme journee
JOUR DE REPOS A WURZBURG
La nuit fut quand même courte, vu les plaisirs nocturnes de la baignade. Nous sommes attendus a 8H30 pour le petit dej, charcuterie et céreales de rigueur. 9H30, départ avec les camions, direction la Mairie pour une conference de presse une heure plus tard. Nous sommes attendus par Gerard, conseiller du Maire et occasionnellement interprète. Les organisateurs de la journée sont surpris du nombre de journalistes ayant répondu a l’appel. Après une longue séance de photos dans la cour de l’Hotel de Ville, nous prenons ½ heure de retard sur ce timing si cher au coeur des Allemands.
A midi, une réception par le 1er Adjoint au Maire a été organisée : ce dernier souligne d’abord l’importance du sens de notre Tour d’Europe pour la Paix et du titre obtenu par l’UNESCO en tant que Messager dans le cadre du Manifeste 2000. Il insiste également sur le jumelage qui dure depuis 38 ans entre Wurzburg et Caen, notre ville de départ, jumelage auquel les Allemands comme les Francais sont très attachés et qui fut parmi les 1ers symboles de l’amitié franco-allemande. Caen et Wurzburg ont la malheureuse particularité d’avoir éte rasées pendant la seconde guerre mondiale.
Invités à déjeuner par la mairie, en compagnie d’autres personnes handicapées de la ville, nous profitons a 13H30 d’un après midi libre.
A 17H30, rendez vous devant le Bürgerspital ou nous attendent visite de la cave et dégustation des divers vins fabriqués par eux memes, en plein centre ville ! Après une courte présentation des vins de Wurzburg, nous sommes conduits dans le sous sol ou des futs en chêne a perte de vue nous impressionnent. Des cet instant commence une dégustation de vins divers qui ne s’arrêtera que tard dans la nuit, le tout accompagné de délicieux plats et surtout des rires et de la bonne humeur que nous ressentons en présence de nos hôtes. A la fin de cette soirée mémorable, nous rejoignons le centre ou certains d’entre nous vont profiter une dernière fois des bienfaits de la piscine. Il nous sera impossible dans l’avenir d’oublier cette ville qui nous a réserve un accueil, si spontané.
Merci a : La Mairie de Wurzburg, Gerhard Franke, Gerd Werdermann, Karlheinz Reichelmann, Volker Stawski, le Comite de Jumelage, Wolfang O.Hugo, le Centre pour Handicapés de Heuchelhof, Hans Schobel, Wolfhar Preub, Gisbert Von Liebieg, Association Sportive, Christophe Hauffman…et Norbert Buchmann, notre “Gentleman Policier”.
26eme journee
WURZBURG-FULD
Nos pédaleurs sont impatients de profiter de cette descente qu’ils ont si durement grimpée 2 jours auparavant sans trop regretter le confort dont nous avons profité pendant notre séjour. Nous rejoignons M.Reichelmann qui fait la traversée de la ville en fauteuil électrique aux cotes des handbikes afin de nous conduire a la piste cyclable qui nous mènera sur notre route de départ.
Comme souvent, les pistes cyclables séparent les handbikes des camions et nous causent certaines difficultés a coordonner notre route et parfois même a nous retrouver. Aujourd’hui, nous retrouvons le froid de Normandie que nous avions oublié, juste histoire d’avoir un souvenir du pays.
La journée est difficile pour chacun d’entre nous car les excès de la veille se font douloureusement sentir dans les muscles (crampes). Les pédaleurs souffrent sur cette route tres vallonnée mais nous arrivons dans les temps a notre ville étape, Fulda, et sommes escortés jusqu’a l’hotel de ville par une voiture de police. Nous découvrons alors une ville à l’architecture magnifique et aux jardins exceptionnels. L’intérieur de la mairie est un chateau aménagé mais ayant conservé tentures murales et mobilier d’époque.
Nous sommes alors recus par le Maire, Monsieur Rhiel, qui nous raconte l’historique de sa ville, nous précise que Fulda se trouve au centre de l’Allemagne réunie et nous offre a chacun un souvenir. Pris en charge par la suite par M. Ernst Paul WALTER, directeur du Centre pour Handicapés CARITAS, nous sommes invités dans un restaurant, ancien poste de garde de la ville, avant de nous rendre a notre lieu d’hébergement. Enfin nous profitons d’un repos bien mérité et une fois de plus Antoine et Daniel sont agréablement surpris par la qualité des équipements pour handicapés de ces centres. L’accueil est une fois de plus plein d’attention ! (gateaux et boissons a notre disposition, possibilité de faire la vaisselle, bref faciliter notre quotidien).
27eme journee
FULDA-KASSEL
Dès le lendemain matin, nous prenons un retard fou sur notre programme car la police de Kassel, a determiné notre trajet sans même nous concerter et a fait passer le message a la police de Fulda qui est déterminée a nous mettre sur une route que nous ne souhaitons pas prendre. Finalement nous partons avec plus d’une heure de retard et beaucoup de négociation.
Nous nous trouvons dorénavant sur la Route Féerique d’Allemagne, route touristique menant de Hanau a Breme, mais cela ne change pas le relief qui n’épargne pas nos courageux cyclistes, surtout que le vent de face ne nous a pas lâches depuis Genes en Italie. Perdus, nous empruntons une route différente a l’entrée de la ville que celle ou la police nous attend et trouvons finalement par nous mêmes la Mairie après une bonne grimpette.
Là de nouvelles péripéties nous attendent puisque l’entrée accessible pour handicapés se trouve a l’opposé de la rue ou nous sommes et que les handbikes et les camions empruntent alors la voie réservée aux tramways de la ville. Imaginez notre courageuse BabyMumu, au volant de son camion et coincée entre deux tramways ! La ville n’est pas prête d’oublier notre visite.
Une nouvelle fois recus a la Mairie, l’Adjointe au Maire nous offre des présents et nous explique que Kassel se trouve au centre de l’Allemagne…aussi ??? (fous rires mal retenus de notre part), que les frères Grimm ont trouvé la source de leur inspiration pour leurs célebres contes dans cette ville, et que ce message de Paix que nous souhaitons faire passer est très important à leurs yeux.
Nous passons la nuit dans un gymnase de l’Association Handisport, et Monsieur Ernst le Président, nous offre une soirée italienne improvisée en compagnie de quelques personnes aveugles, qui nous font une sympathique démonstration de Torball.
La nuit est agitée, Mumu nous abreuve de Metallica afin de couvrir les ronflements de certains dormeurs mais rien n’y fait, nous dormons mal ! Et encore, nos “femmes” n’ont pas vu les souris courir la nuit à travers le gymnase…
28eme journee
KASSEL-BIELEFELD
Nous partons sous le froid et le brouillard en direction de Bielefeld, notre dernière étape allemande. Le temps se lève finalement et nous offre une journée splendide et très très chaude ! Quelques bonnes cotes et beaucoup de sueur et nous regrettons de ne pas trouver facilement de l’eau sans bulles !!! Les Allemands ne boivent que de l’eau gazeuse et nous font courir les magasins pour trouver de l’eau plate.
Une fois de plus, l’équipe chargée du ravitaillement trouve quelques difficultés a retrouver l’autre camion mais nous arrivons sans encombre a Bielefeld, escortés par un motard et attendu impatiemment par le Maire qui tient a nous recevoir mais dont l’emploi du temps est tres chargé. Troisieme version pour nous, concernant le centre de l’Allemagne !
Collation et photo nous attendent, ainsi que pour Agnès, seule a parler allemand, une interview en directe pour une radio locale, qui éprouvera durement sa pratique de la langue de Goethe.
Pour cette dernière étape allemande, nous sommes hébergés dans un superbe hotel a la campagne. Le Dr Lutz Worms, Président du Comité pour le sport des personnes handicapés mentales, nous fait l’honneur de venir avec sa femme essayer le handbike et nous enlève pour quelques heures nos deux compères, Nico et Papy. Ont ils fait une visite touristique ou sont ils allés deguster quelques bières ???
29eme journee
BIELEFELD-REES
Comme nous ne sommes pas attendus en Hollande, nous décidons de changer notre trajet et de couper par Munster. Il fait chaud et le pays est très plat ; curieusement nous n’avons pas eu l’impression d’avancer malgre les 160 kms avalés…certains regrettent même les cotes. Nous rencontrons de plus en plus de difficultés a trouver de petites routes et perdons beaucoup de temps a trouver notre chemin quand nous sommes en pleine campagne. Vers 19 hs, les filles partent a la recherche d’un camping et montent le camp. Il est tard lorsque le reste de l’equipe arrive ; nous sommes fatigués et le repas est vite avalé. Les douches sont difficilement accessibles, les sanitaires sont sales, bref, c’est pas terrible. En plus un orage éclate car la journée a éte trés chaude…vivement demain.
30eme journee
REES-DEN HAAG
Nous quittons rapidement ce camping (no comment…) et, vu notre changement d’itinéraire, nous ne traversons finalement la frontière Hollandaise qu’en fin de matinée. En Hollande, il y a du plat, des pistes cyclables et des routes a n’en plus finir, des moulins qui se font rares, des tulipes sous les serres et des magasins difficiles a trouver ! Tout se déroule bien jusqu’a ce qu’un de nos véhicules cale et refuse de repartir…vu l’heure tardive après reparation, nous sommes obligés de finir l’étape en camion et roulont vers le port de Den Haag pour nous renseigner des horaires de bateau. N’ayant pas la possibilité de faire la traversée ce soir, nous nous installons dans un camping et décidons d’aller a Rotterdam, pour faire la fête dans cette ville a la réputation si connue du monde entier. Attention, nous voilà !!!
31eme journee
DEN HAAG-HARWICH
Levés a midi, (sauf Papy bien sur), nous levons le camp dès que nous sommes prêts pour embarquer sur le bateau de 16 heures. A 20H, arrivée a Harwich où nous sommes attendus par le Maire pour une petite réception tres conviviale. “Fisch and chips” pour nos estomacs affamés suivi du traditionnel gonflage des matelas et nous sommes au lit de bonne heure car demain, réveil prevu a 6 heures. La route sera longue jusqu’a Windsor…
32eme journee
HARWICH-WINDSOR
Nous partons tôt comme prévu et la pluie que nous pensions inévitable en Angleterre, n’est pas au rendez vous. Au contraire ! Le relais se passe bien, le relief est modéré et l’entrée dans la banlieue de Londres est dans les temps. Pourtant les choses se gâtent par la traversée de la ville et nous rechargeons les camions pour affronter le traffic mémorable de la capitale Anglaise. 1 heure d’embouteillage pour quelques centaines de mètres parcourus et les esprits s’échauffent. Nos pédaleurs ont pris l’habitude des grands espaces et bouillonnent d’impatience. Finalement sortis d’affaire et tout près de notre point de chute, le camion refait des siennes et nous lâche sur une 4 voies. Une partie de l’équipe seulement se rendra au centre sportif de Maidenhead, a côté de Windsor, pendant que l’autre partie répare. Vers 20h30, nous sommes enfin réunis et bavardons avec nos hotes, avant de profiter d’un bon diner. L’accueil est touchant surtout qu’une plaque à l’entrée du gymnase a été gravée pour féliciter Antoine et l’équipe de ce périple au profit de la paix. Finalement, voyant nos moyens, nos hôtes nous offrent le dîner et le petit déj, non prévus initialement. Nous passons la nuit ici et certains expérimentent alors leurs dons au tir a la carabine, d’autres jouent au ping pong ou meme au scrabble…et finalement deux d’entre nous vont tester pour la nuit le Green Anglais au risque de terminer la nuit sous l’eau !
33eme journee
WINDSOR-PORTSMOUTH
Réveil difficile ce matin, une certaine fatigue se fait sentir…peut être la conduite à gauche ? The Lord Mayor of Windsor nous honore de sa présence pour notre départ et Papy, à son habitude, entame le relais par quelques cotes. Ce matin, les deux camions ont pris 2 routes différentes, ce qui a permis aux filles, accompagnées d’Arthur, d’admirer de près, le château de Windsor…ont-ils vu un membre de la famille royale, l’histoire ne le dit pas ! Nous retrouvons des terrains escarpés, que nos muscles avaient commencé à oublier. Nous arrivons vers 18 H à notre point de rencontre avec la police de la ville, sensée nous escorter à notre hôtel, mais nous la ratons ! Nous nous retrouvons alors sans savoir où loger car l’adresse leur a été communiquée à eux seulement. Encore une fois, nos charmantes accompagnatrices se débrouillent tant bien que mal et se rendent à un poste de police afin d’expliquer notre situation. Reçues de façon très sympathique, leur aide nous est précieuse et nous permet d’être rapidement à l’hotel que nous a réservé la mairie.
34ème journée
PORTSMOUTH-OOSTENDE
Après un bon « English Breakfast », nous nous dirigeons vers la mairie où nous sommes reçus à 9h30 par le Lord Mayor pour un thé dans la plus pure des traditions anglaises. Après ce superbe accueil, nous prenons la route en direction de Doover afin de prendre le bateau pour Oostende. Nous y arrivons en début de soirée après une traversée un peu houleuse et cherchons un camping pour nous installer.
35ème journée
OOSTENDE-BRUXELLES
Alors que nous pensions avoir froid en Angleterre et que nous avons finalement bénéficié d’un temps clément, cela se gâte à l’arrivée en Belgique ou la température chute brutalement et nous fait passer une nuit glaciale ! Le vent présent la veille et dans la nuit se calme ce matin et tant mieux…nos pédaleurs l’ont dans le dos, pour une fois, ça change. Nous avons bien tracé sur cette étape très plate, une piste cyclable suit la route tout au long du parcours et nous retrouvons dans les temps M.DEMEYER, responsable de la Jeunesse et des Sports, venu à notre rencontre pour nous conduire jusqu’au gymnase où nous devons passer la nuit. En effet, en cette période d’Euro 2000, les rues de Bruxelles sont trop chargées pour nous permettre de traverser la capitale Belge en entier. Cependant, vers 18 heures 30, 7 motards de la police nous escortent en fanfare, en grillant tous les feux rouges de la ville, jusqu’à la Grande Place puis la Mairie au travers des rues bondées de supporters. Une réception nous est offerte à la mairie et nous empruntons à nouveau le même parcours en sens inverse, en direction du gymnase qui se situe en pleine ville. La soirée continue grâce à un bon repas, accompagné de vins français et des meilleures bières belges et finalement, pas fatigués de leur journée, nos athlètes vont se mêler à l’entrainement de basket handisport de l’équipe championne de Belgique.
36ème journée
BRUXELLES-BASTOGNE
Ce matin, nous mettons un temps fou pour sortir de Bruxelles et une fois sur la route, nous voici lancés en pleine allure pour affronter à nouveau les collines et même vers midi un col de 528 mètres d’altitude. L’étape est difficile et longue car nous décidons de la prolonger plus tard dans la soirée. Nous sommes, pour la première fois, arrêtés à deux reprises par la police : la première fois pour nous demander de ne pas escorter les handbikes et la deuxième pour nous demander de le faire ! Le soir nous trouvons un camping à Bastogne, où le patron nous reçoit gratuitement. Alors n’hésitez pas, si vous vous y rendez un jour, arrêtez vous y
37ème journée
BASTOGNE- PUTELLANGE AUX LACS
Aujourd’hui, la journée s’annonce chaude et nous espérons dormir ce soir en France. Nous prenons donc la direction de St Avold et nous allons dans la même foulée, sortir de la Belgique, traverser le Luxembourg, faire un saut par l’Allemagne et arriver en France. L’étape est vallonnée mais tout le monde est content, nous sommes de retour chez nous. D’ailleurs les klaxons des automobilistes énervés nous saluent…bienvenue au pays ! A St Avold nous sommes accueillis par la silhouette de la centrale et par les odeurs nauséabondes qui s’en dégagent et de plus, l’accueil au seul camping de la ville est tellement agréable que nous continuons jusqu’à Putellange aux Lacs où nous sommes reçus de façon très sympathique au camping municipal. Encore merci ! Ce soir, il y a Allemagne-Angleterre et des allemands qui campent juste en face de nous, partagent leur télé pour suivre le match. En plus, c’est l’Allemagne qui perd, imaginez la suite.
38ème journée
PUTELLANGE AUX LACS-STRASBOURG
Petite étape mais bien vallonnée pour cette fin de Tour. En plus, il fait une chaleur caniculaire. Nous affrontons le col de Saverne et la descente du col jusqu’à la ville se révèle fabuleuse. Nous poursuivons notre route jusqu’à Strasbourg et trouvons rapidement un camping pour nous installer. Ce soir, c’est la fête : la fin du Tour couplé du pot d’anniversaire de Papi, le tout suivi d’une petite visite nocturne de Strasbourg pour admirer la Cathédrale illuminée.
39ème journée
STRASBOURG-PARLEMENT EUROPEEN
Après une grasse matinée bien méritée, nous profitons de notre temps libre pour faire un peu de shopping et envoyer les dernières cartes postales avant de nous rendre au Parlement Européen où nous sommes attendus à 16 heures. Nous traversons le centre ville en tricycle et nous nous perdons quelque peu dans le dédale de bâtiments qui composent le parlement. Finalement à destination, nous bénéficions d’une réception en compagnie des élèves du collège St Dominique de Chalon sur Saône et M. FRITZ remet à Antoine deux drapeaux Européen : un pour lui et l’autre qu’Antoine remet au directeur de l’établissement. Finalement apprenant la nationalité Australienne d’Arthur, M. Fritz a la joie de lui en donner un également.
Le Tour d’Europe est terminé, Nicolas prend le train directement, ce sont les premiers adieux et pour nous, hé bien, nous voilà partis en camion pour traverser la France vers la normandie. La nuit s’annonce longue pour les conducteurs !
Merci à toutes les villes qui nous ont reçus et à toutes les personnes qui se sont investies pour nous recevoir.
Merci à Claudine, des Relations Internationales à la mairie de Caen, pour avoir été notre interlocutrice auprès des villes étapes et pour avoir autant insister auprès de certaines villes pour nous assurer un hébergement.
Et enfin, un grand merci à Bernard AOUN, qui fut le lien entre nous et Internet et qui s’est occupé du site, de sa création jusqu’à maintenant et pendant, je l’espère, très longtemps encore.
AUCUN HANDICAP NE DOIT ETRE UN OBSTACLE A LA CREATION !